Pas de psychologie improvisée. La notion de sens fait ici référence à l’orientation plurielle qu’une entité biologique de type bipède humain peut s’attendre à vivre. On est loin d’un jeux d’hypothèses métaphysiques. Ouf !

Décorer la mémoire

Kaléidoscope semble le juste terme pour décorer la mémoire de nos événements retenus, sans doute modifiés au cours du temps. Plus on s’éloigne d’un événement, moins il ressemble à lui même. Tout change, les couleurs, le contexte, la géométrie de l’espace et la charge émotionnelle. Je me demande au fond à quoi sert de se souvenir. Si quand même. Le jour ou au voisinage de sept ans je me suit entaillé le doigt avec un couteau de boucherie, ça a laissé une trace encore bien visible de très nombreuses années après. Ce n’est finalement pas une invention. J’en éprouve encore émotionnellement le début d’entaille au dérapage du couteau. Sans doute trop grand pour moi à l’époque.

Le bonheur trouvé

Passer la mémoire au pressoir, à l’image des viticulteurs qui ont gardé une méthode d’extraction ancestrale, est une image qui convient bien à illustrer ma démarche. Chaque année, Jean cherche la quintessence de ses grains de raisin en les pressant à la main et aux pieds, pour que l’on puisse goûter au meilleur de la vie contenue dans sa terre cultivée. Les mots enfouis ne révèlent rien des différentes tranches de vie qui constituent un kaléidoscope.