Etat des lieux

samedi, 30 janvier, 2021

L‘engin est sur le parking, dans la cour, dans la grange, le garage, bref, l’Endroit-atelier. Lorsque tu commences à ouvrir les portes, les portières, le capot…. Quand tu commences à fouiller dans les recoins ou les entrailles du véhicule, cette petite merveille prometteuse fraîchement réceptionnée…. Quand tu fais l’inspection du bas de caisse, du châssis, des pneus, du moteur pour la première fois. Et bien tu t’es trompé !

Cette démarche est celle qui concerne l’achat de ton véhicule est celle que tu auras forcément faite le jour de la visite et de l’essai de ta future autocaravane. Tu auras pris le temps nécessaire indépendamment de celui dont dispose le vendeur. En claire ton achat, c’est pour ta personne et personne d’autre, alors tu as le droit, c’est légitime, de soigner l’observation. Si ce n’est pas clair et net, mieux vaut laisser tomber. Mon frère a failli faire 800 km pour rencontrer un pingouin (désolé pour les pingouins…) grenoblois qui lui vendait un super véhicule. Toutes les photos en attestaient… Sauf celle manquante de l’aile avant gauche qui était défoncée. « C’est rien, ça se refait. » Oui monsieur ! Quand à l’état du reste, on se met à questionner…

Mon état des lieux est fait pour évaluer le potentiel du véhicule à la lumière de sa présence sous tes yeux. Ce qui indique que tu ne te poses pas (encore ¢) la question « me suis-trompé ? » Le tout au masculin-féminin.

Commencer

Comment et par quoi commencer ? Tu le trouveras partout sur le net et c’est au moins un point d’accord unanime : il faut vider, nettoyer et dégraisser les parties qui en ont besoin. C’est un moyen utile et pertinent pour connaitre les endroits sensibles, comme la peinture manquante par égratignures ou pire parfois, les potentiels points de rouille etc. Par ailleurs, tout chantier mérite que l’on se sente bien dedans, il doit donc être tenu au propre. C’est fondamental pour sentir l’avancement et garder le moral au beau fixe. Pour tout dire, parfois, on constate des dérives. Lorsque l’on est bien dans une sorte d’agacement, mieux vaut s’arrêter un temps pour prendre du recul et de l’énergie un peu plus colorée. Profiter de ces moment de pause pour dessiner, mesure, essayer des agencements théoriques.

Les photos ci-après illustrent deux choses. La première est qu’il ne faut pas hésiter à demander des photos complémentaires prises sous tous les angles possibles et les différentes composantes du véhicule. Le concessionnaire qui m’a vendu le master 3 n’a pas hésité. Après quelques échanges de mails la confiance s’est installée et les photos sont sans ambiguïté. J’ai donc acheté un produit qui n’était en rien décalé de l’annonce. Achat internet, à distance et sans bavure. La seconde est qu’un utilitaire, c’est ce que l’on achète et l’imaginer en autocaravane ne va pas de soi. Pas de suite en tout cas. Avant de pouvoir caresser un chat de gouttière, il convient de l’apprivoiser. C’est après qu’il devient votre pote pour un temps et qu’il se barre quelques semaines plus tard. Et bien  c’est un peu pareil pour votre utilitaire de gouttière, sauf que dans quelques semaines il sera toujours là… C’est mieux non ?

C’est cette opération de nettoyage en profondeur qui m’a permis d’établir le contact avec mon véhicule. J’ai commencé par démonter toutes les parties en bois d’agencement installées par le précédent propriétaire. Le premier réflexe a été de considérer ce que je pouvais conserver. Le premier reflex numéro 2 a été de tout virer. Pas le poste de pilotage que j’ai préféré ne pas toucher, sauf un petit aménagement sur le tableau de bord. Mais attention quand même,  j’y reviendrai ailleurs. Un peu maniac de la gestion du temps, j’ai décidé de consigner les opérations. J’ai mis un Week-end complet en commençant en milieu de matinée et en finissant la journée vers 19h. J’intègre une sieste systématique d’une heure après le repas. 2x7h de travail finalement. Il fait jour longtemps l’été…

La cellule (partie qui sera habitée) mise à nu, une fois l’opération achevée trouve un autre regard. Ça sent le propre et l’énergie transforme ce lieu en un espace. Et le sentiment est déjà très différent. Ne faire avec sa tête que ce qui est utile. Faire avec ses tripes… Tout le reste ! J’ai utilisé les quelques produits suivants. Là aussi, chacun a ses habitudes, ses conseils glanés par-ci, par-là. La part des Autres dans son travail reste importante. Et s’il convient de ne pas les négliger, il faut parfois vérifier ce qui est dit. C’est vrai dans ce site aussi ! La liste, j’écrivais :

  • de l’eau tiède mélangée à du produit de vaisselle. Ce n’est pas supposé mousser
  • de l’essence dite C. pour les parties graisseuses. Sur les utilitaire, avec la pollution et l’absence de qualité d’Belle épongeentretien, cela ne manque parfois pas.
  • Un Seau d’eau bien chaude en finition avec une éponge de préférence végétal (éponge de mer) elles s’abîment moins vite que les éponges de vaisselle gratte d’un côté et synthétique de l’autre qui ont tendance à se détruire très vite. Aller, je la met en photo par ce que franchement, elle mérite !

Une fois ce laborieux travail effectué, il faudra impérativement revoir les zones de peinture abîmée pour les traiter à l’antirouille : papier de verre pour carrosserie (400), nettoyage encore et peinture avec beaucoup d’amour. Je déteste peindre, lasurer etc. Ça promet !

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