Nationale 7, fin août 1994

On connait alors les incidents de Tchernobyl (c’est mieux que d’expliquer que le cœur de la centrale voulait rejoindre celui des Etats Unis). On ne savait pas encore que la centrale de Fukushima allait voir son cœur entrer en fusion suite à l’explosion des réacteurs 1 et 3. Mais à cette date, on avait déjà oublié  que les centrales de Leningrad, Kola et Maïak avaient des grappes de commandes à la ramasse (Audrey Garric, Le Monde du 22 juin 2011). Les centrales Russes, en passant, sont installées sur des zones quasi-frontalières. C’est drôle… Et on n’avait pas encore entendu parlé de la canicule  qui a obligé l’arrêt de la centrale de Golfech ; en France où cela n’aurait « jamais pu se produire » (c’est dit comme ça…). En 2018, la sécurité dans le nucléaire est de bon niveau et en 2019 on déplore la perte de compétence en France. Avec ça, nous sommes tranquilles… Le nucléaire ne pose pas question ; simplement les systèmes de refroidissements. Dans tous les cas de figures de défaillances avérées, ils sont en cause. Concernant Cruas, l’épisode de novembre 2019 laisse rêveur. Tout comme comme cette belle tour de refroidissement. Oui, à 15 kilomètres de l’épicentre du séisme plus fort qu’évalué en terme de risque dans la région. Tout est ok car  un arrêt-théoriquement automatique des réacteurs se produirait si ça devenait trop fort. Pas grave !

Mais quand même…

Lorsque tous les enfants de la planète auront leur visage affiché sur une fresque polychrome plaquée sur les parois d’un refroidisseur nucléaire, nous pourrons contempler les pâtés de sable, les coquillages et la mer. Jusqu’au jour…
Ou notre humanité spirituelle, dans un élan majestueux, libérera ces millions de figures matérielles à la vitesse de la lumière. Pour former l’oeuvre ultime d’un chaos que nos prendrons en pleine face sans avoir le temps d’apprécier les couleurs de l’arc-en-ciel…
Surtout, n’ayons peur de rien, il est peut être en construction avancée… Le rien.